1. |
Cheval d'arçon
02:59
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2. |
Mirage
03:34
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Je ne suis pas un rêve qui tombe dans l’oubli
Les pupilles fidèles se réveillent éblouies
Au passage envoûtant de chaque mouvement
Que je laisse en sillage à votre discrétion
J’ensorcelle vos pensées, flâneurs impatients
J’emmielle vos esprits, éclaire vos blanches nuits
REGARDEZ-MOI ENCORE UNE FOIS
REGARDEZ TOUT, JE SUIS À VOUS
NE DÉTOURNEZ PAS LES YEUX
VOUS NE TROUVEREZ PAS MIEUX
Je n’ai pas un profil dont la beauté se fane
De mon miroir émane le reflet de jouvence
Le temps est mon amant, me vénère en silence
Me recouvre d’atours, m’enveloppe en cellophane
Je suis votre perdition, votre péché mignon,
Votre passion est pour moi la rivière que je bois
REGARDEZ-MOI ENCORE UNE FOIS
REGARDEZ TOUT, JE SUIS À VOUS
NE DÉTOURNEZ PAS LES YEUX
OH, CONTEMPLEZ-MOI
REGARDEZ-MOI ENCORE UNE FOIS
REGARDEZ TOUT, JE SUIS À VOUS
NE DÉTOURNEZ PAS LES YEUX
VOUS NE TROUVEREZ PAS MIEUX
ALLUMEZ-MOI EN ÉTINCELLES
IMPRÉGNEZ-MOI DE VOTRE IMAGE
JE VOUS OFFRE L'IMMORTEL
LA VIE DANS UN NUAGE
CONNECTEZ-MOI, JE SUIS AVIDE
C'EST VOTRE VIE QUE JE DÉFILE
CÉDEZ AU SON DE MA VOIX
CONSOMMEZ-MOI
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3. |
En plume
03:23
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Tes cahiers sont remplis de phrases éparpillées, ordonnées dans le sens des pages
Tous ces mots qui s’endorment et qui ne disent rien, tu ne cesses de remettre…
Tout à demain
Où est ta fougue, où sont tes vingt ans ?
Ta Remington et ton Olympia?
Les nuits de prose où martelaient tes doigts ?
Ta rivière, ton élan?
TU NE VOLES PLUS
TU N’AS PLUS DE PLUME
TA CHANDELLE EST MORTE
TU N’AS PLUS DE FEU
OÙ SONT PASSÉS TES AIRS
OÙ EST ALLÉE TA LUNE
Ta maison de conserve est remplie de cahiers, il en traîne sur tous les étages
Toutes ces pages qui s’enlisent, elles n’iront pas très loin quand suivent de près…
Trois petits points
Les amuse-gueules et les grands galas
Ton nom dans les crédits au cinéma
Les petits gains et les gueules de bois
Ton haleine de tabac
TU NE VOLES PLUS
TU N’AS PLUS DE PLUME
TA CHANDELLE EST MORTE
TU N’AS PLUS DE FEU
OÙ SONT PASSÉS TES AIRS
OÙ EST ALLÉE TA LUNE
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4. |
Cour des grands
04:55
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Tapi à l’abri des yeux fous
Des grands loups frivoles qui volent à la paire
Blotti dans la soie du grand bal
Caressant le bleu de ses joues
Il sait qu’il vient de bien plus haut
Ce monde où le ciel ne pleure jamais
Il a préparé son ballot
Quelques miettes et un seul jouet
IL VIENT D'UNE PLANÈTE AUX FORÊTS D'OR
AUX LUNES ROSES QUI SCINTILLENT À L'AURORE
UN JOUR ON REVIENDRA LE CHERCHER
DANS UN AVION DE PAPIER
Il doit bien lacer ses souliers
Dans la cour des grands, les pas sont grisés
Il doit échapper aux géants
Au tonnerre et aux bras filants
Il est tombé dans l’univers
Atterri par erreur sur cette terre
Là où il est né, les yeux brillent
Et les enfants sont les plus grands
IL VIENT D'UNE PLANÈTE AUX FORÊTS D'OR
AUX LUNES ROSES QUI SCINTILLENT À L'AURORE
UN JOUR ON REVIENDRA LE BORDER
UN JOUR ON REVIENDRA LE CHERCHER
DANS UN AVION DE PAPIER
Tout est prêt pour le grand départ
Mais le ciel est noir et les paupières tombent
Ce soir il n’y aura pas d’envol
Il lèvera les yeux demain
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5. |
Chez la Libanaise
03:55
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Au coin de la rue, tout près de la fontaine
La foule fait la file pour un bout de falafel
Pas la peine d’en faire tout un plat
Chez La Libanaise, c’est comme ça
Un shish à la bouche, des pois chiches dans la barbiche
C’est le choix de tous, le chouchou des pachas
On chante sans chamaille la bossa
Chez la libanaise, c’est pour toi
AIE LE COEUR À LA FÊTE
ET L'ÂME À LA MUSIQUE
OUBLIE TES ENNUIS, OUBLIE TES LOIS
ET TU TE SENTIRAS COMME UN ROI
ON Y PREND GOÛT, ON EN RÊVERA
CHEZ LA LIBANAISE, ON REVIENDRA
Mardi c’est mezze, les merguez à l’ardoise
Les jeunes jouent le jazz contre un bout de murale
Jamais les accords ne tombent à plat
Chez la Libanaise tu verras
L’arak à rabais à qui veut bien lever son verre
Quatre baklavas pour son anniversaire
Les autres convives joignent leur voix
Chez la Libanaise, ça festoie
AIE LE COEUR À LA FÊTE
ET L'ÂME À LA MUSIQUE
NE TE PRENDS PAS LA TÊTE
L'ATMOSPHÈRE EST MAGIQUE
OUBLIE TES ENNUIS, OUBLIE TES LOIS
ET TU TE SENTIRAS COMME UN ROI
ON Y PREND GOÛT, ON EN RÊVERA
CHEZ LA LIBANAISE, ON EST CHEZ SOI
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6. |
Soldat de plomb
04:25
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Soldat de plomb
Raconte-moi
Soldat de plomb
Les combats sur les champs de bataille
Des souvenirs de la guerre
Décorés de médailles
Raconte-moi
Soldat de plomb
Une tranche de vie de soldat
Le nom des camarades
Tombés dans l’embuscade
Sur le coin de la table
Relève-toi
Soldat de plomb
Et souffle d’un coup cette poussière
Révèle ton stratagème
Balayons l’ennemi
Saute avec moi
Soldat de plomb
Tel un oiseau qui tombe d’un nid
Dans l’eau d’une presqu’île
Au centre de la ville
En-dessous de mon lit
Réveille-toi
Soldat de plomb
Il est temps de replier bagage
Prends ton sac et ta gamelle
Remplis-les de courage
Écoute-moi
Soldat de plomb
Il faut revenir à la maison
Ta fille est devenue femme
Et ton bataillon une simple boîte en carton
Reviens-moi
Reviens-moi
Reviens-moi
Raconte-moi
Soldat de plomb
Toi qui as fait le tour de la terre
Où sont tes bottes et tes armes
Et tes lettres d’amour
Pardonne-moi
Soldat de plomb
De t’avoir laissé dans la savane
Mais je ne t’oublie guère
Sur l’étagère
Au fond de ma cabane
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7. |
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Il habite la montagne au bas d’une rivière
Dans un monde à l’envers où elle n’existe pas
Elle vit à la grande ville, au centre de la terre
Coincée entre deux îles où il n’existe pas
ELLE CHERCHE
L'HOMME À L'ENVERS
L'HOMME DE FER
UN GÉOGRAPHE, UN ARGONAUTE
Il forge des métaux, assemble des hélices
Dans un laboratoire où elle n’existe pas
Elle invente des histoires heureuses comme Ulysse
Dans une chambre noire où il n’existe pas
IL CHERCHE
UN HÉLICOPTÈRE
LA FILLE DE L'AIR
UNE PHOTOGRAPHE, UNE ASTRONAUTE
Il démarre les moteurs à réaction en chaîne
Elle brise le miroir et perce l’hémisphère
Il atteint la grande ville, au centre de la terre
Elle ouvre la machine dans le monde à l’envers
Il cherche à la grande ville, elle fouille la montagne
Ils veulent le grand amour, mais il n’existe pas
N’existe pas
N’existe pas
N’existe pas
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8. |
Dernière danse
03:52
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Une longue toison blanche relevée en élégance
Des mains de musicienne couvertes de satin
Une robe de rubis qui fût peut-être belle
À l’époque de Roby et des chants de Billie
Le regard en avalanche, se remémore sa romance
Elle oublie que le temps est un mauvais plaisant
Une bague sous le gant lui rappelle la flamme
Qui s'élèvera d'antan pour danser toute la nuit
LA NUIT EST ENCORE JEUNE
FAITES COULER LE WHISKEY
JUSQU'À VOIR LE SOLEIL
LE SOLEIL DE MIDI
MON AMOUR, MA FOLIE
ÉTOURDIS-MOI ENCORE
COMME SI DEMAIN SONNAIT
NOTRE DERNIER ACCORD
Elle siffle comme il chante, une mélodie galante
Un air familier qu’elle avait oublié
C’est le temps du rendez-vous, elle doit se faire belle
Chavirer ses cheveux, détacher ses dentelles
Elle achemine à ses lèvres, quelques perles d’ivresse
Elle n’a jamais vécu en sage demoiselle
Une vague de folie qui soudain se rappelle
Il rigole avec Roby, et danse avec Billie
LA NUIT EST ENCORE JEUNE
FAITES COULER LE WHISKEY
JUSQU'À VOIR LE SOLEIL
LE SOLEIL DE MIDI
MON AMOUR, MA FOLIE
ÉTOURDIS-MOI ENCORE
COMME SI DEMAIN SONNAIT
NOTRE DERNIER ACCORD
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9. |
Avenue de l'Église
04:12
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De l’eau dans les fossés, coule un printemps où la pierre s’aiguise
Rejoindre les enfants qui ont grandi avenue de l’Église
Je dépose une fleur dans la rosée de l’été qui s’achève
Je m’amuse à y croire, à cet endroit où la vie n’est qu’un rêve
Là où s’allongent les ombres
À LA BRUNANTE
LE TEMPS S’ÉLANCE
TOMBE LE JOUR
EN QUELQUES SECONDES
Ô EST-CE BIEN TOI DANS LE CIEL
QUAND JE TENDS L'OREILLE
QUI MURMURE UN ESSAIM DE RÊVES
Voilà déjà l’automne et tu reposes encore au village
La rivière a gelé, figé dans l’temps tu ne fais pas ton âge
Je reviens te revoir à temps perdu entre chien et loup
Te parler de l’hiver et prendre un coup allongée sous le chêne
Là où se reposent les hommes
À LA BRUNANTE
LE TEMPS S’ÉLANCE
TOMBE LE JOUR
EN QUELQUES SECONDES
Ô EST-CE BIEN TOI DANS LE CIEL
QUAND JE TENDS L'OREILLE
QUI MURMURE UN ESSAIM DE RÊVES
Dans le creux des tunnels, au fond des rangs à l'abri de la brise
S'amusent les enfants qui ont grandi, avenue de l'Église
Là où se balancent les anges
se balancent les anges...
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10. |
Murmurations
04:58
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11. |
Grande Bleue
04:35
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Je me revois encore, assise sur les quais
Les hommes dans le port me regardaient fumer
Je ne portais pas bagage, nous n’avions pas grand-chose
Que la folie de ceux qui rêvent d’un peu mieux
Et l’infinie promesse de cette grande bleue
Ô GRANDE BLEUE
SI TU ENTENDS MA VOIX
EMMÈNE-MOI OÙ LES RÊVES COMMENCENT
Ô GRANDE BLEUE
PORTE-MOI DANS TES BRAS
MONTRE-MOI LA COULEUR DES ÉTOILES D'AILLEURS
J’attendais mon aimé, qui ne devait pas tarder
Le clocher résonna pour la cinquième fois
Il arriverait sûrement en courant, en riant,
En hurlant à la lune et à ses éclats blancs
J’attendais ma moitié, celui qui de sa plume,
M’avais promis l’écume pour tapis de courage
Celui qui de sa rage avait conquis déjà
La belle déferlante et ses flots indomptables
Ô GRANDE BLEUE
SI TU ENTENDS MA VOIX
EMMÈNE-MOI OÙ LES RÊVES COMMENCENT
Ô GRANDE BLEUE
PORTE-MOI DANS TES BRAS
MONTRE-MOI LA COULEUR DES ÉTOILES D'AILLEURS
L’aiguille comptant les heures se figea à l’ouest (à moins que ce soit voulu ds le sens de raconter?)
Je n’avais pas le cœur à lui donner du lest,
Le soleil s’étonnait de me voir éveillée,
Lui, tombait de sommeil, semblait m’abandonner
Les mains de mon amour ne sont pas apparues
Quelque part au détour de mes épaules nues,
Le froid brûlait ma peau, et les rires salés
S’entendaient en écho dans la nuit argentée
Je volerai sur les eaux
La belle caravelle m’a fait la courte échelle,
M’a dit bienv’nue à bord ma jolie demoiselle
J’ai regardé la rive s’éloigner sans regret,
Et j’ai pensé tout bas me voilà dans tes bras
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Damoizeaux Montreal, Québec
D’abord inspiré par Django Reinhardt et le jazz manouche des années 30, Damoizeaux manie comme personne l’hybridation des styles vintages et colorés en y intégrant des sonorités pop-jazz, avec un parfum de cinéma et de poésie. Révélant une plume aventurière et imagée, les compositions de l’album En plume paru le 25 septembre 2020 allient élégance et finesse. ... more
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